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Poésies d’Emily Dickinson
- Sélection de 162 poèmes
- 170 peintures modernistes américaines de la première moitié du xxe siècle
- 62 artistes présentés dans des notices biographiques
- 1 volume relié sous coffret illustré
Le livre
Emily Dickinson et la peinture américaine
Dans la première moitié du xxe siècle, des artistes américains expriment leur amour pour leur pays en peignant l’immensité de ses paysages, de ses ciels, les vibrations de couleurs propres à la terre qui les nourrit. Avec un désir affirmé : s’affranchir de l’influence et des codes de la peinture européenne, en vogue depuis si longtemps.
Ainsi Charles Burchfield, Arthur Dove, Edward Hopper, Georgia O’Keeffe, Agnes Pelton, Charles Sheeler, Henrietta Shore, Marguerite Zorach et tant d’autres cherchent dans les émotions ressenties face à la nature une réponse au formalisme conceptuel des mouvements d’avant-garde européens du début du xxe siècle. Ils s’emparent du gigantisme du territoire américain pour exprimer l’insaisissable et l’étrangeté du monde.Au XIXe siècle, dans une petite ville de la côte est américaine, une femme inspirée par l’intensité du quotidien invente son univers à elle, avec la légèreté de celle qui vit déjà dans l’éternité. Emily Dickinson va exister à travers l’écriture. Du regard qu’elle porte sur le monde depuis sa fenêtre se dégagent une sensibilité et une spiritualité qu’elle retranscrit dans son œuvre avec un style audacieux libéré de toute contrainte. Des vers courts rythmés mais non rimés, des majuscules aléatoires, des tirets comme respiration.
Une modernité étonnante à une époque marquée par le puritanisme et le classicisme. La poésie d’Emily Dickinson se contemple comme un tableau. Son écriture, intense et souvent ironique, nous touche par la véracité de ses ressentis. Une poésie et des peintures aux couleurs puissantes pour une œuvre profondément américaine, moderne et humaine.
La poétesse
Emily Dickinson, la plus grande poétesse des États-Unis
Tant de mystères planent sur la vie et la personnalité d’Emily Dickinson, femme hors du commun recluse dans la petite ville de Amherst, à l’ouest de Boston, dans le Massachusetts, où elle mourut en 1886… Elle n’aurait jamais vu la mer ; pourtant, elle en parle avec la familiarité et la tendresse de qui aurait grandi sous les embruns. De même qu’elle parle de tant de lieux, d’atmosphères, de situations nées essentiellement de ses lectures et d’une vision du monde surgie de son univers intérieur.
Progressivement, en effet, le royaume d’Emily, qui toujours, privilégie sa liberté d’être et d’expression, se resserre à son jardin, sa maison, la cuisine où elle aime faire des gâteaux, quelques voisins ainsi que des intimes.
Cette existence à la fois solitaire et entourée, de sa famille, de quelques amis ou amours tenus à distance, de ses livres, d’une abondante correspondance avec ses admirateurs, donne naissance à une œuvre poétique puissante, inattendue, sensible, moderne, qui fait d’Emily Dickinson, contemporaine de Rimbaud, la plus grande des poètes américains.
Née en 1830 dans une famille aisée, d’un père notable et d’une mère à la santé fragile, peu présente – « Je n’ai jamais eu de mère, je suppose qu’une mère est quelqu’un vers qui on se précipite quand on a des problèmes », écrit-elle à son ami Higginson –, rien ne la prédestine à cette vie d’ombre et de papier. Presque imperceptiblement, elle restreint son univers, de plus en plus attentive à son jardin que modèlent les saisons.
Sa poésie est composée de lumière et d’ombre. L’aube, le crépuscule, la vie et la naissance, les saisons, les vagues de l’âme, la mort, l’aspiration à l’éternité.
De son vivant, seuls quelques poèmes sont publiés, certains malgré elle. Emily souhaitait que son œuvre disparaisse avec elle. À sa mort, sa sœur prend pourtant la liberté de rassembler tous ses textes poétiques, dispersés dans des carnets, dans des boîtes, entassés dans les tiroirs de sa chambre, ainsi que sa correspondance, afin de les publier.
Le sens, le rythme, la musicalité, les métaphores, le dépouillement de la phrase, les mots qui semblent parfois comme jetés sur le papier donnent une vision bouleversante du monde d’Emily Dickinson, un monde où l’âme est révélée par de multiples facettes, présentes dans la nature et ses visages.
L'iconographie
Georgia O’Keeffe, Arthur Dove, Marsden Hartley, Charles Sheeler, Charles Demuth ou John Marin cherchent dans les émotions ressenties face à la nature une réponse au formalisme aride et conceptuel qui émerge des mouvements d’avant-garde européens du début du XXe siècle. Sous la houlette du photographe moderniste Alfred Stieglitz, ce groupe d’artistes originaires des États- Unis éprouve le besoin de définir une certaine forme d’art américain, « sans ce malheureux arrière-goût français » selon la formule particulièrement pertinente de Stieglitz.
Les artistes qui gravitent dans le cercle de Stieglitz se mettent à peindre des œuvres qui transposent les formes de la nature en motifs où se mêlent le figuratif et l’abstrait afin de saisir les rythmes cachés du visible.
Dans une quête comparable, Arthur Dove fait l’inventaire des collections inépuisables de la nature : sa flore et sa faune, ses schémas de croissance et ses systèmes interconnectés. Il organise les formes du vivant en créant des motifs intelligibles et épurés inspirés des enseignements japonais sur l’harmonie de la composition.
Fondée sur une perception commune ancrée dans le monde de la nature et sur la conviction profonde qu’il existe un ordre sous-jacent dont le moi fait intrinsèquement partie, l’association entre la poésie d’Emily Dickinson et la peinture moderniste américaine est purement intuitive. Ces artistes, s’ils le font, ne mentionnent que très rarement Emily Dickinson comme source d’inspiration. Elle les précède de près d’un siècle dans leurs créations.
Cette américanité dépasse pourtant les frontières pour tendre vers une réflexion universelle sur la nature mais également sur le sens de l’expérience humaine, la portée de la mort, l’inspiration de l’amour et l’intuition de l’éternité.
ISBN | 9782364371354 |
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Nombre de pages | 412 |
Volume(s) | 1 |
Hauteur (en cm) | 33 |
Largeur (en cm) | 24.5 |
Année de publication | 2023 |
Format | Imprimé |
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