Les arts africains

Le livre

Cet ouvrage a pour ambition de proposer une synthèse renouvelée sur les arts africains. Long­temps étudiés uniquement sous le prisme de l’anthropologie, ou sous celui de l’esthétisme, les objets de ce continent sont ici abordés à l’aune des recherches menées au cours des dernières décennies. L’équipe pluridisciplinaire et inter­nationale, dirigée par Yaëlle Biro et Constan­tin Petridis, ouvre une réflexion d’ampleur sur le pouvoir créatif du continent africain, hier et aujourd’hui. En combinant une perspective historique, sur le temps long, à une approche géographique mais aussi thématique, le propos questionne l’histoire des arts de l’Afrique telle qu’elle a été précédemment écrite.

La première partie permet de redonner à l’Afrique la place qu’elle mérite – et qu’on lui a longtemps refusée – dans l’histoire mondiale. Elle donne un aperçu visuel historié à travers une sélection d’études de cas qui situent la créativité du continent sur la longue durée, du néolithique aux premières décennies du xxe siècle. Le récit est ainsi organisé autour de moments spéci­fiques qui ne peuvent être reconstitués que sous forme de fragments à partir de sources incom­plètes : les oeuvres elles-mêmes, les narrations épiques, les fouilles archéologiques et enfin les traces écrites, offrant le plus souvent des pers­pectives extérieures.

La deuxième section du livre est consacrée aux formes d’arts africains dits historiques, tradi­tionnels ou classiques, c’est-à-dire aux objets généralement collectés et exposés dans les col­lections publiques et privées occidentales. Cette section analyse la manière dont ces oeuvres ont été perçues et étudiées au cours des cent der­nières années. Les chapitres structurant cette section abordent des thèmes et des concepts appliqués aux arts africains, tels que la notion de style et leurs définitions géographiques, les artistes et leurs ateliers, les ensembles et per­formances, la signification et l’iconographie, l’usage et la fonction.

Enfin, la troisième et dernière partie met en valeur la contemporanéité des formes afri­caines. Démontrant que les pays africains ne sont pas ancrés dans une tradition immuable et un présent sclérosé, l’ouvrage tient à ouvrir sa chronologie vers le présent, incluant des artistes contemporains qui s’inscrivent dans un héritage ou une rupture.

Les auteurs

Yaëlle Biro, coordinatrice scientifique à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA, Paris).

Constantin Petridis, chef de département « Rita Knox » et conservateur des arts d’Afrique à l’Art Institute of Chicago (États-Unis).